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seisme

Bombe à retardement pour le monde entier

Publié le par Zineb A.Maïche

C’est l’apocalypse au Japon. Le séisme d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle de Richter a provoqué d’énormes dégâts dans le nord-est de la péninsule. Le tsunami qui s’en est suivi a frappé encore plus fort, puisqu’il est à l’origine d’un grand nombre de morts et de disparus.

A l’heure actuelle, «près de 10 000 personnes sont portées disparues pour la seule préfecture de Miyaji, selon le gouvernement japonais, ajoutant qu’entre 300 et 400 corps ont été découverts dans le port de Rikuzentakata et 200 autres dans la localité côtière d’Higashimatsushima», rapporte l’APS. Des témoins et de nombreuses vidéos d’amateurs ont montré des vagues dépassant les 10 mètres et emportant tout sur leur passage. Certaines ont pénétrés jusqu’à 5 km à l’intérieur des terres. Quelque 100 000 soldats et sauveteurs aidés d’avions et de navires tentent de retrouver des rescapés. Mais la plus
grande crainte, aujourd’hui, concerne le nucléaire nippon. Troisième pays au monde détenteur de réacteurs nucléaires, le Japon a vu son tissu nucléaire fortement fragilisé par le séisme, le tsunami mais également les nombreuses répliques de forte magnitude.
Aujourd’hui, 11 des 53 réacteurs japonais sont à l’arrêt, privant d’électricité 5,6 millions de
foyers et un million d’autres d’eau potable. Le risque est grand ; certains redoutent un scénario similaire à Tchernobyl en Ukraine. Le Commissariat à l’énergie atomique à Alger, contacté par nos soins, n’a pas voulu répondre à nos questions. Les chercheurs algériens ont eu pour instruction de ne pas communiquer avec la presse. Le porte-parole du gouvernement français, François Baroin, a pour sa part indiqué que la catastrophe pouvait avoir un impact supérieur à celui de Tchernobyl de 1986. Pour l’heure, 4 des réacteurs de la centrale nucléaire de Kukushima sont gravement accidentés à cause
d’un arrêt de leur système de refroidissement. Le risque est de voir un réacteur trop chauffer et pour l’éviter, des tentatives de refroidissement ont été entreprises. Certains systèmes automatiques de refroidissement étant endommagés, il a été question
de déverser de l’eau de mer via un hélicoptère sur les réacteurs. La tentative a échoué. Les autorités japonaises envisagent maintenant d’arroser le réacteur en utilisant un camion-citerne avec canon à eau. Une partie du combustible du quatrième réacteur
n’est plus recouverte et il s’agit de le maintenir sous l’eau pour empêcher des rejets radioactifs dans l’atmosphère.

Arroser les réacteurs avec de l’eau

Les craintes d’une explosion ont fait réagir les pays alimentés par l’énergie nucléaire. L’Allemagne a déjà procédé à la fermeture d’une dizaine de centralesvieillissantes. L’ensemble des pays européens ont relancé le contrôle de leurs réacteurs. La France, qui
en possède 58, contre 53 pour le Japon, connaît une grande polémique. Les Verts, en particulier, et de nombreuses organisations non gouvernementales pointent du doigt les dangers à produire de l’électricité par le nucléaire. Mais le président français, Nicolas Sarkozy, n’en démord pas. Il a réaffirmé la «pertinence» du choix de l’énergie nucléaire par la France, «élément essentiel» de son indépendance énergétique, et a souligné «l’excellence» du dispositif de «sûreté du parc nucléaire français», reprend l’AFP. Pourtant les dangers du nucléaire sur l’environnement et surtout sur la santé des populations
vivant à proximité d’une centrale sont grands et irréversibles. Pour les Japonais, l’heure n’est plus aux débats. Le dilemme consiste à partir ou à rester. De nombreux journalistes étrangers ont été rappelés par leur pays d’origine. L’agence de sûreté nucléaire japonaise a relevé, le 12 mars, jour de la première explosion à Fukushima, que l’accident avait atteint le niveau quatre sur l’échelle INES. La catastrophe de Tchernobyl avait été évaluée au niveau 7 et celle de Three mile Island qui avait eu lieu en 1979 aux Etats-Unis, était de niveau 5. Les rescapés du séisme et du tsunami japonais se sentent pris au piège. Si les réacteurs ne sont pas maîtrisés et que des éléments radioactifs se propagent dans l’atmosphère, aucun Japonais à plus de 100 km à la ronde ne pourra y échapper. Ajoutés
à la pluie et la neige qui viennent de s’abattre sur les survivants, les effets radioactifs pourraient être désastreux. Les trains étant arrêtés, les habitants de Sendai, à proximité de la centrale de Fukushima, n’ont pour l’heure que leur véhicule automobile pour fuir. Sauf que faute de carburant, (les stations ne donnent pas plus de 10 litres d’essence par automobiliste et par station), les Japonais de Sendai ne pourront pas partir très loin.

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Activité sismique : L’Algérie enregistre 60 secousses par mois

Publié le par Zineb A.Maïche

Ça bouge et c’est tant mieux, nous dira-t-on au
Centre de recherche en astronomie, astrophysique
et géophysique (Craag). Le 5 mars, on
enregistrait une secousse tellurique de magnitude
3 sur l’échelle de richter a été enregistrée à 11 km
de Kherrata, et une autre de 2,7 de magnitude à 7
km de Jijel, le 6 mars. Le 27 février, c’est Boumerdès
qui a tremblé à 2,8 une première fois, puis à 2,4, une
seconde fois. La Mitidja n’est pas en reste, puisqu’en
février, on a enregistré une secousse d’une magnitude
de 2,6 à Blida. Qu’on se rassure, nous sommes
loin de la faille qui a fait trembler Haïti et le Chili ces
dernières semaines sans que l’on puisse préjuger de ce que nous réserve notre faille à nous. Coincée entre la plaque eurasiatique et la plaque africaine,
«l’Algérie est constamment en mouvement. Sur tout
le territoire, on enregistre une moyenne de 60 secousses
par mois. Et combien en a-t-on ressenties?».
«II faut savoir que cela ne dépend pas toujours de
la magnitude, même si on peut dire qu’à partir de
3,5, tout le monde ressent la secousse. En dessous,
cela dépend si elle a lieu en plein jour ou durant la
nuit, de la profondeur, de sa direction, de son sens...
La nature du sol compte également beaucoup, selon
qu’il soit rocheux, sableux ou argileux. Autant d’indicateurs
qui permettent de nuancer la sensation
et l’impact d’une secousse tellurique», explique Sid
Ali Haned, chef de service de la surveillance sismologique
du Craag Les tremblements de terre qui ont
touché Haïti et le Chili ont-ils libéré suffisamment
d’énergie pour qu’en Algérie, nous soyions tranquilles
durant quelque temps ?


Peut-on craindre de fortes secousses à
l’avenir ?


Non. Les plaques mises en cause pour les tragédies
qui ont touché Haïti et le Chili sont indépendantes
des plaques qui touchent l’Algérie. En somme, il
peut se produire plusieurs gros séismes dans une
même période à des endroits éloignés de la Terre.
Ce qui peut sauver l’Algérie d’une grosse secousse,
c’est justement toutes les petites secousses qui se
produisent lors de chocs entre les plaques eurasiatique
et africaine. Et, réjouissons-nous, justement,
il y en a plein. Si l’on ne peut pas prévoir une secousse,
on peut du moins reconnaître les zones à
risque en fonction du nombre de secousses enregistrées.
Ce calcul et ces observations sont d’ailleurs
continuellement retransmis au ministère de l’intérieur,
la protection civile et le Cenac chargé desrisques majeurs. Des informations qui permettent
de déterminer les zones constructibles des zones à
haut risque, et donc, non constructibles. M. Haned
remarquera cependant qu’il est toujours possible
de bâtir sur une zone à forte potentialité sismique,
mais cela coûte plus cher. Et puis, des leçons ont été
tirées suite aux séismes qui ont touché l’Algérie. Les
gens s’intéressent davantage au risque sismique.
L’accès à l’information étant facilité par des sites
internet de vulgarisation et le paramètre sismique
est pris en compte dans de nombreuses Projets. Des
recherches s’articulent autour de ce phénomène
naturel, qui fait d’ailleurs l’objet d’une importante
base de données.


C’est le risque tsunami qui fait aujourd’hui
son apparition...


Nous avons un risque tsunami, mais il ne présente
pas un grand danger. La Méditerranée est fermée
et n’offre pas le loisir à la vague de ramener beaucoup
de houle pouvant créer un vrai mur lors d’une
secousse en mer. Cependant, il est question de se
doter prochainement d’un matériel de surveillance
de la houle qui donnera des indications sur les mouvements
marins. Lors du séisme de Boumerdès en
mai 2003, un tsunami, dont les vagues n’étaient pas
très hautes, avait été remarqué... sur les îles Baléares.
Ce qui avait épargné les côtes algériennes,
déjà durement éprouvées par le tremblement de
terre. Mais, sommes-nous à l’abri d’un tsunami si
un séisme frappait le sud de l’Italie ?

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Activité sismique : Si ça tremble, tant mieux !

Publié le par Zineb A.Maïche

Le fait est connu : les tremblements de terre sont la conséquence des mouvements des plaques tectoniques, et si les dernière secousses ont fait peur, elle doivent au contraire rassurer puisque étant de faible magnitude, elles ont permis à la terre de dégager un
peu de l’énergie accumulée par les frictions des plaques de la croûte terrestre.

 

Néanmoins, il est vrai que le séisme enregistré
à Oran ce 11 janvier et dont la magnitude
était de 5,3 sur l’échelle ouverte de Richter a
donné des sueurs froides à bon nombre d’Oranais.
Les mouvements de panique qui s’ensuivirent ont
été alimentés par des répliques dont les magnitudes
étaient de 3,8 et 3,5. Des dispositions sont mises en
oeuvre pour inculquer les gestes de secours et ceux
à éviter en cas de catastrophes naturelles, mais bien
vite, ces séances pédagogiques s’essoufflent deux à
trois années après la dernière catastrophe. Car les
secousses ne manquent pas. L’Algérie se trouve à la
jonction des plaques africaines et euro-asiatiques.
Le Craag, qui surveille l’activité sismique à travers
le territoire, enregistre environ 30 à 40 secousses
par mois. Mais 90% de ces secousses ne sont pas ressenties
par la population. A l’échelle planétaire, cela
représente peu et place l’Algérie sur la liste des sites
dont l’activité sismique est relativement modérée. Le
plus important en termes de magnitude avoisine les
9,5 sur l’échelle de Richter et en nombre de victimes
dans le monde depuis 1900 s’est produit en Chine
le 27 juillet 1976 à Tangshan, coûtant la vie à 250
000 personnes selon les sources officielles. D’autres
avancent le chiffre de 800 000 victimes directes ou
indirectes. La difficulté réside dans le fait que les
tremblements de terre sont impossibles à prévoir.
Même si l’étude historique des séismes dans une
région donnée peut aider à identifier les zones de
survenance d’un séisme. Cela permet, entre autres,
la conceptualisation du modèle d’aléas, qui détermine
comment pourrait répondre le sol lors d’un
séisme. D’ailleurs, il existe trois types de séismes
: le séisme résultant de l’intrusion et du dégazage
d’un magma, plus connu sous le nom de séisme
volcanique, celui dû à l’explosion ou l’effondrement
d’une cavité et puis, le plus courant, le séisme tectonique
provoqué par la rupture d’une faille ou
d’un segment de faille. Ceux-là se produisent à la
limite des failles et sont dus à un glissement entre
les deux plaques mais qui est absorbé, un temps dit
inter-sismique, par la roche qui subit une sorte de
déformation élastique. Le séisme se produit lorsque
l’énergie accumulée par les roches cède. D’ailleurs,
ce relâchement ne se fait pas en une seule secousse
mais en plusieurs avant que les plaques ne se réajustent.
Ces répliques, en principe, sont d’amplitude
décroissante et peuvent durer une année. Mais cela
ne doit pas faire perdre de vue qu’elles sont tout de
même dangereuses, d’abord parce que ce sont elles,
généralement, qui sont à l’origine d’effondrement
d’immeubles qui n’avaient été qu’endommagés
et fragilisés lors de la secousse principale. Aussi,
une réplique de magnitude plus importante que le
séisme peut se produire dans les mois qui suivent
même si ce phénomène est extrêmement rare.

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