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eaux usees

Alger Est : le calvaire des eaux usées

Publié le par Liberté

Liberté :

À la cité Kaïdi 9A, les eaux usées débordent à cause d’un réseau d’assainissement principal bouché, lequel provoque un retour de ces dernières (eaux usées) sur les conduites secondaires qui pénètrent à l’intérieur des habitations, dont le constat a été fait sur place par les agents de la Seaal. Les ruelles sont complètement noyées. De multiples démarches auprès des services de la Seaal ont été effectuées par les habitants du quartier.
Des équipes dépêchées à maintes reprises n’ont pu régler ce problème.

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Alerte sur le chott de Aïn El Beïda

Publié le par Zineb A.Maïche

Le site classé Convention Ramsar et protégé par nos lois algériennes n’aura pas été
épargné par des travaux entrepris par l’Office national de l’irrigation et de drainage qui consistent à couper toute l’alimentation du chott en eau de drainage. La situation, déjà décriée par le scientifique Abderhakim Bouzid, chercheur à l’université de Ouargla, n’a pas empêché la dégradation des lieux. Photos à l’appui, il s’est échiné à rappeler
l’importante biodiversité du chott qu’il étudie depuis plus de 9 ans. Aujourd’hui, l’ouverture de 3 pistes transversales découpe le chott en 7 compartiments. Ce site d’importance nationale est complètement fractionné. El Watan, en 2005, alertait le public des
dangers qui guettaient la zone humide. A l’époque, les principaux facteurs de pollution consistaient dans le déversement des eaux usées, ajouté au fait que le chott servait de dépotoir d’ordures ménagères. Réseau d’assainissement défaillant et incivisme
avaient conduit à faire du chott un marécage boueux et nauséabond. La menace devint plus sérieuse en 2007, lors des travaux d’aménagement qui devaient dévier le réseau d’assainissement et qui ont abouti à assécher presque entièrement la zone. Faune et flore remarquables Aujourd’hui, la surface du plan d’eau est à son minimum. Il y a quinze jours, 55 flamants roses séjournaient au chott de Aïn El Beïda contre 674 l’année dernière à la
même période. «Le chott de Aïn El Beïda est une aire d’hivernage pour les oiseaux d’eau, en particulier pour le tadorne casarca qui a représenté 1% de la population totale en mai 2004», peut-on lire dans la fiche descriptive des zones humides Ramsar d’octobre
2005 de la Direction générale des forêts (DGF). Et d’ajouter que le site abrite plusieurs espèces d’oiseaux sédentaires et migrateurs : «Au plan du statut phénologique, les oiseaux se distribuant en 25 espèces nicheuses, parmi elles 18 sont sédentaires,
4 estivantes et 3 nicheuses, 35 sont hivernantes et 23 sont migratrices de passage.» La flore du site est remarquable et se distingue, selon une étude entreprise en octobre 2001 et janvier 2002, par la flore du chott qui comprend 12 familles, 27 genres et 30 espèces au niveau de plusieurs groupements végétaux. La faune y est également remarquable et
la synthèse de toutes les données disponibles montre un total de 84 espèces. «Sur le plan systématique, ces 84 espèces se distribuent dans les 11 ordres qui couvrent 27 familles et 52 genres. Elles représentent 24% du total présumé de l’avifaune algérienne et
plus de 60 % du total des espèces qui fréquentent les zones humides algériennes», précise le document de la DGF. En 2005, des mesures de conservation étaient proposées, mais pas encore appliquées. En effet, une étude de 2 millions de dinars commandée par la Conservation des forêts de la wilaya de Ouargla a permis d’engager un bureau d’études chargé de l’élaboration d’un plan de gestion de la zone humide. LA DGF stipule que l’étude, bien que non réceptionnée, propose la valorisation du chott par la création d’un centre d’accueil et d’information. Mais surtout, il était alors prévu «à court terme, par les services de l’hydraulique, l’arrêt du rejet des eaux usées au niveau du chott. Une autre étude des services de l’hydraulique est en cours par une bureau d’études
suisse pour la résorption des rejets d’eau usées et la construction d’une station d’épuration».

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Abderrachid Boukerzaza. Ministre délégué chargé de la Ville

Publié le par Zineb A.Maïche

Abderrachid Boukerzaza est
ministre délégué chargé de la Ville.
Fervent défenseur de la culture
dans la ville, le ministre entend
booster son secteur et insuffler une
âme nouvelle à la notion de «cité».


Quelle définition donnez-vous de la ville ?


La définition qui est donnée à la ville diffère
d’un Etat à l’autre. Au Japon, une ville est
constituée de 50 000 habitants quand en France,
on ne parle de ville qu’à partir de 2000 habitants.
L’Etat algérien définit une ville à partir de 20 000
habitants. Ce chiffre est également adopté par les
Nations unies. Dans l’article 3 de la loi du 20 février
2006, une ville est : «Toute agglomération urbaine
ayant une taille de population et disposant de
fonctions administratives, économiques, sociales et
culturelles».

Est-il prévu d’aménager plus d’espaces
verts ?

Nous venons justement d’établir un
projet de loi étudié en Conseil des ministres dont
l’objectif principal consiste à protéger les espaces
verts. Nous définissons et classifions ces espaces
comme ossature du plan de sauvegarde. Mais surtout
nous imposons de nouvelles normes pour les
constructions à venir qu’il s’agisse d’habitations
individuelles ou d’infrastructures à fonction administrative.
Grosso modo, il est stipulé que pour
150 m2 d’habitat, par exemple, il doit apparaître 50
m2 d’espaces verts. Ces chiffres sont erronés mais
l’idée est là. C’est ainsi que pour délivrer un permis
de construire, l’autorité compétente devra vérifier
qu’un espace vert est prévu dans la construction.
Les normes recommandées par les organisations
internationales sont de 20 m2 d’espaces verts par
habitant. En Algérie, nous avons à peine 1 à 2 m2
par habitant. Nous allons inaugurer, avec le wali
d’Alger, le 20 février, la réhabilitation de la forêt
de Baïnem.

Comment comptez-vous impliquer le
citoyen dans la préservation de la ville ?


Qu'il s’agisse des décharges sauvages ou de la préservation
des espaces à l’intérieur des cités, le citoyen
doit se sentir impliqué. Je suis, d’ailleurs, contre les
campagnes sporadiques de nettoyage d’une ville.
Une ville se doit d’être propre, au citoyen la charge
de respecter son environnement et à Netcom de
ramasser les ordures au moment indiqué. Mais il
est apparu important de faire un pas en direction
du citoyen et c’est à ce titre que l’accès à la propriété
a été facilitée. En fait, lorsque le citoyen est propriétaire
de son appartement, il se sent impliqué dans la
préservation de son espace. Lorsqu’il est locataire
et qu’il n’habite qu’un temps dans un endroit, il se
sent moins préoccupé par la préservation de cet
espace. Les grandes villes ont des problèmes liés
aux fuites provenant des canalisations d’eaux
usées.

Cela relève-t-il du fait que l’Etat français
détienne encore les plans et y a-t-il du nouveau
à ce sujet ?

La France détient toujours les plans
des réseaux AEP ou d’assainissement. L’Algérie a
toujours désiré récupérer ses archives. Et, effectivement,
nous avons des déperditions de 20 à 35%
dues aux canalisations détériorées. Il est question
pour le ministère des Ressources en eau de refaire
le réseau AEP dans 40 villes.

Qu’envisagez-vousde faire pour promouvoir la culture dans la
ville ?

Une ville sans fonction culturelle, ce n’est
pas une ville. Notre politique : la réappropriation
de la fonction culturelle de la ville. Tandis que nous
disposons de plans et de programmes, nous manquons
d’instruments de développement durable.
Car il ne faut pas parler de projet de logement qui
ne traite pas de l’aspect culturel mais, surtout, de
projet urbain, c’est-à-dire, comment agencer des
logements avec une bibliothèque, un cinéma, unstade…

Quelle politique comptez-vous adopter
à l’égard des bidonvilles ?

Le président dela République a déjà mis le doigt dessus. Il s’agit
d’absorber l’habitat précaire. Quand on connaît les
conséquences de la disparité dans le même espace
urbain… C’est un générateur de tous les maux et,
selon les spécialistes en sociologie urbaine, ce type
de disparité sous le nez des plus nécessiteux est
générateur de haine sociale puis de violence. Nous
avons dénombré, fin 2005, quelque 540 000 habitations
précaires et il a été décidé, lors du dernier
conseil interministériel, d’octroyer un quota de 70
000 logements annuels aux familles vivant dans ce
type d’habitation. Quelque 9000 habitations précaires
ont été détruites à Alger, mais également à
Constantine, ces trois dernières années. Pour lutter
contre leur réapparition, il a été décidé d’injecter
des projets sur ces assiettes pour qu’elles ne soient
pas réinvesties par des habitations précaires.

Et qu’en est-il de la lutte contre l’occupation illégale
des terres agricoles ?

Les textes sont là. Ilfaut plus de rigueur quant au détournement des
terres agricoles. Cependant, nous avons signé une
convention avec l’Agence spatiale algérienne afin
qu’elle nous livre, tous les six mois, des images satellitaires
afin de lutter contre le détournement de
ces terres. C’est ce qu’on appelle la modernisation
de la gestion de la ville. Cette convention concerne
les villes d’Alger, de Sétif, de Mostaganem, de Ouargla
et de Jijel.

L’Observatoire national de la ville,
qui vient de fêter son premier anniversaire, a-til
entrepris quelque action ?

En fait, son décret d’application est paru dans le Journal officiel du 8
janvier dernier. Nous disposons du financement et
avons décidé d’implanter son siège à Alger. Mais à
l’avenir, il devra en exister un dans chaque ville.

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